Défigurée de vous,
de vos insultes incessantes,
de vos remarques pressantes
A trop vouloir parfaire,on défigure les gens.
Vos paroles frolent ma peau,la lacère.
Vos silences rouvrent mes plaies
ne me laissent pas le temps de cicatricer,
souille mon visage de ce sang insolent,
souille mes larmes de ce sang abondant.
Pourqoi vouloir modifier ce que je suis?
Pourquoi la petite sainte dans le passé
doit rester parfaite jusqu'à la mort?
On change à tout prix mon identité,
On se crois tout permis, vouloir modeler
de la pâte humaine encore fraiche.
On modifie les traits de mon visage,
on me veut douce puis agressive,
studieuse et paisible.
A se croire tout permis on tombe,
Avouloir jouer avec le feu on se brule,
mais jamais on y pense,
jamais on considère les conséquences.
Souligner, barrer,réecrire,
encore et encore,à n'en plus jamais finir.
Vos insultes me lacèrent,
vos regards m'indifèrent.
Je ne vois plus rien, mes paupieres tombent,
je sens mes lèvres se souder.
Vous voulez encore me défigurer,
Ne le suis je déjà pas assez?
Sans aucune identité,
encore modelable à votre gout,
Encore jeune selon vous,
achevée par l'amour,
accusée de vos actions lourdes,
je tentes de crier,
mais ma bouche reste fermée,
mes yeux laissent échapper ma peine
qui coule dans mes veines
déjà si grandes ouvertes
sur ces amitiés désertes.
Je saigne sans mourir,
Je souffre de vivre.
Je ris de vos avis ridicules.
Déjà assez dévisagées par vos yeux curieux,
cherchant en moi un partie d'eux.
Et je reste là,
allongée sur le sol froid,
masse humaine et sanguignolante,
défigurée de vos mots ardents,
de cette haine déversée en moi,
de ces mensonges promettant le bonheur.
Meurtrie de vous, il ne me reste plus rien.